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Compléments alimentaires et fertilité

Complements alimentaires

« Quel complément prendre pour booster ma fertilité ? » C’est LA question qui revient le plus souvent sur les groupes d’essais bébé, les blogs et même en consultation.

Et les industriels l’ont bien compris ! Les compléments et autres tisanes spécial fertilité pullulent et aujourd'hui, internet regorge de conseils et d'articles en tout genre vantant les mérites de tel ou tel complément, souvent présenté comme LE remède miracle pour booster notre fertilité.

Du coup, si je fais une recherche sur mon moteur de recherche préféré (Ecosia pour ma part, le moteur de recherche qui plante des arbres) pour savoir quoi prendre pour optimiser ma fertilité et notamment améliorer ma qualité ovocytaire et endométriale, voici ce que je trouve : de l’acide folique évidemment, des probiotiques, un multivitamines prénatal, des omégas 3 (EPA/DHA), de la Coenzyme Q10, de la DHEA, du gattilier, de la L-arginine, toutes les vitamines du groupe B mais aussi des vitamine E, C et D3, du zinc, du magnésium, du resvératrol, de l’ashwagandha, de la gelée royale, du pollen, des antioxydants, de la spiruline sans compter du jus d’herbe de blé, du green mix dans les smoothies, de la Maca, des infusions de feuilles de framboisier et trèfle rouge et autres mélanges spécial fertilité… Et j’en oublie sans doute !

Le sujet de l'infertilité est devenu un vrai business et le problème est qu’on se retrouve perdu face à une somme d’informations hallucinante ! Or, l'auto-complémentation sans diagnostic préalable n'est pas anodine et peut au mieux vous coûter cher, au pire être délétère pour votre santé.

Je vous explique pourquoi.

 

La micronutrition, c’est quoi ?

Il existe deux grandes catégories de nutriments :

  • les macro-nutriments, qui forment les constituants de base de nos cellules. Ce sont :

les protéines (les « constituants » de notre organisme)

les glucides ou « sucres » (principale source d’énergie de notre organisme)

et les lipides ou « graisses » (également source d’énergie).

  • et les micro-nutriments, fondamentaux pour notre métabolisme : ils n’ont besoin d’être apportés qu’en très petite quantité, de l’ordre du mg voir du μg. Certains sont synthétisés par notre corps, d’autres en revanche sont dits « essentiels » et doivent être apportés par l’alimentation, notre corps ne pouvant les fabriquer seul.

La micronutrition propose une alimentation adaptée au profil de l’individu. Elle prend en compte ce qu’on appelle les micro-carences, c’est-à-dire des éléments essentiels au bien-être de l’organisme tels que : les vitamines, les oligoéléments, les fibres ou encore les acides gras essentiels. Un déficit voire une carence en ces nutriments a un impact négatif direct sur le fonctionnement de notre organisme.

 

La valeur nutritionnelle de notre alimentation aujourd’hui

Quand on souhaite optimiser sa fertilité, il est indispensable de commencer par adopter une alimentation variée et équilibrée et un mode de vie sain.

Pour cela, il y a quelques règles élémentaires à respecter :

- fuir les produits chimiques et toxines nuisibles (perturbateurs endocriniens, pesticides, métaux lourds…)

- consommer des aliments bio (moins de pesticides et plus d’anti-oxydants)

- éviter le plus possible les aliments ultra transformés issus de l’industrie agroalimentaire,

- faire la part belle aux légumes et aux fruits tout en laissant une place aux protéines (animales et/ou végétales)

- cuisiner des aliments vrais, bruts, locaux et de saison

- privilégier des cuissons douces (vapeur notamment) pour préserver la valeur nutritionnelle des aliments (les enzymes et la vitamine C commencent à être détruites à partir de 42°, les vitamines B et E à partir de 95°, les minéraux et les oligoéléments perdent en biodisponibilité à partir de 100° et les vitamines A et D sont oxydées autour des 110°C)

- enfin, une bonne mastication améliorera l’absorption et l’assimilation de ce que contiennent les aliments, par votre organisme, sans parler de la diminution d’inconforts digestifs comme des ballonnements

 

Normalement, la nature nous fournit tout ce dont notre organisme a besoin. Mais le problème c’est qu’aujourd'hui, les sols sont appauvris en minéraux, les pesticides et additifs réduisent ou détruisent la teneur en vitamines des aliments et la récolte trop précoce des fruits et légumes et leur stockage font drastiquement baisser leur valeur nutritionnelle.

C'est pourquoi, en plus d’un rééquilibrage au niveau de l’hygiène de vie, complémenter son alimentation (en acides gras, vitamines, minéraux...) peut nous aider à retrouver de l'énergie et débloquer certaines situations.

Mais attention, cela doit s’effectuer dans un cadre thérapeutique, la nutrithérapie (ou micronutrition) ne s’improvise pas.

 

Agir sur la cause et non le symptôme

Il est très fréquent que les carences nutritionnelles soient causées par une mauvaise assimilation. Lorsque l’intestin est trop abimé, il ne remplit plus suffisamment son rôle d’assimilation.

Le risque de carences est d’autant plus important puisque l’organisme doit beaucoup plus utiliser ses réserves de vitamines et de minéraux pour neutraliser et éliminer les molécules toxiques qui ne devraient pas franchir la barrière intestinale.

Cela concerne le plus souvent le fer, le calcium, le magnésium, mais la mauvaise assimilation peut être à l’origine de la plupart des carences en vitamines et en minéraux. Les symptômes peuvent s’atténuer ou disparaître avec la prise de compléments alimentaires mais reviennent quelques semaines ou mois après leur arrêt même si l’alimentation a été corrigée pour fournir des apports nutritionnels journaliers suffisants.

 

Une intolérance alimentaire peut également être à l’origine de carences nutritionnelles. Le cas le plus fréquent est l’intolérance au gluten qui n’est pas toujours détectée (ou identifiée) et qui peut sournoisement affecter votre fertilité en entravant la bonne assimilation des nutriments et/ou en induisant des réactions inflammatoires et auto-immunes qui bloquent le processus reproductif. Dans ce cas, prendre des compléments sans agir sur l’inflammation revient à jeter votre argent par les fenêtres.

 

Un autre exemple, si votre gynécologue constate que vous avez une phase lutéale (ou post-ovulatoire) courte, il va en conclure que vous avez probablement un déficit en progestérone et vous supplémenter.

Cela peut être efficace à court terme mais il y a peu de chance que le problème soit réglé et votre phase lutéale sera probablement toujours courte à l’arrêt du traitement.

Car un déficit en progestérone peut avoir de nombreuses causes (défaillance du corps jaune, mauvaise qualité ovocytaire, déséquilibre hormonal, exposition aux perturbateurs endocriniens, mauvaise élimination du foie, transit perturbé…)

 

Conclusion : contrairement à la médecine allopathique (où symptôme = médicament), le principe de la naturopathie est d’agir sur la cause de ce symptôme afin de régler durablement le problème.

 

Biodisponibillité des vitamines et minéraux

Notre corps ne métabolise que certaines formes de vitamines et minéraux. Il est donc important de connaître la biodisponibilité des nutriments contenus dans les compléments alimentaires afin d’être certain de leur efficacité.

Par exemple, la forme synthétique de la vitamine B12 (cyanocobalamine) est bien moins assimilée que ses versions naturelles (méthylcobalamine notamment). Or, une majorité de compléments contiennent la forme synthétique.

Même chose pour le magnésium. Le chlorure de magnésium est une forme extrêmement biodisponible (assimilation rapide et optimale) mais acidifiante et peut avoir des effets laxatifs. Le glycérophosphate de magnésium est un sel très bien toléré, peu laxatif mais déconseillé en cas de maladies rénales. L’oxyde (et l’hydroxyde) de magnésium est un sel à la teneur très élevée mais à la biodisponibilité moins grande. C’est une forme peu onéreuse et très concentrée mais cependant légèrement laxative. Le magnésium marin se trouve dans le sel de mer, ses teneurs sont excellentes mais sa biodisponibilité plus faible. Le citrate de magnésium est, avec le chlorure de magnésium, la forme la mieux assimilée par notre organisme. Il est très bien toléré et très peu laxatif (cependant déconseillé en cas de colopathie).

On peut également parler de la vitamine B9. Il est reconnu qu’une insuffisance ou une carence en vitamine B9 peut entraîner des malformations du tube neural de l’enfant à naître (malformations congénitales du cerveau, de la colonne vertébrale et/ou de la moelle épinière parmi lesquelles la fameuse spina bifida) qui se forme au cours des 4 premières semaines de grossesse, autrement dit quand on ne sait pas encore que l’on est enceinte.

La vitamine B9, est également utile pour de nombreuses fonctions de notre organisme telles que la synthèse de l’ADN et de l’ARN, le métabolisme des acides aminés/protéines, la croissance et la division cellulaire… C’est pourquoi il est fortement recommandé de se supplémenter en amont de la grossesse.

Or, les gynécologues prescrivent toujours de l’acide folique au début d’un projet de conception, ce qui correspond à la version synthétique de la vitamine B9. Le problème est que l’acide folique dans sa version synthétique doit subir de nombreuses réactions avant de passer par la méthylation et d’être finalement transformé en méthylfolate et être utilisé par notre organisme.

Il est donc préférable de privilégier la forme naturelle de la vitamine B9, appelée folates. Pour ma part, je conseille même de prendre la forme déjà méthylée (méthylfolates) dans la mesure où 53% de la population (hommes et femmes confondus) présente une mutation génétique du gène MTHFR empêchant de bien assimiler l’acide folique.

 

Interdépendances, synergies et antagonismes

La micronutrition fonctionne selon un système pointu et extrêmement minutieux.

Ainsi certaines vitamines et certains minéraux peuvent inhiber ou améliorer l’absorption ou la fonction d’autres vitamines et minéraux.

Les vitamines B12 et B9 sont par exemple des co-facteurs puisque la vitamine B12 est indispensable à la transformation de la vitamine B9 en folates méthylés assimilables par notre organisme. Donc si vous avez une carence en B12, vous le serez également en B9.

Le magnésium et la vitamine B6 sont quant à eux interdépendants, leur alliance permettant une potentialisation de leurs actions. En effet, la vitamine B6 permet l'absorption du magnésium au niveau cellulaire, et le magnésium une bonne utilisation de la vitamine B6 par l'organisme.

Les vitamines A et C sont des agents synergiques du fer. Un déficit avancé en vitamines A ou C peut nuire à la capacité du corps à utiliser le fer pour la production de globules rouges.

 

En revanche, le manganèse est un antagoniste du zinc et les deux minéraux empêchent l'absorption l'un de l'autre dans les intestins lorsqu'ils sont consommés en trop grandes quantités.

La vitamine C est antagoniste au cuivre et inversement, trop de vitamine E réduit l’absorption de vitamine K, un excès de calcium nuit à la synthèse de vitamine K, au fer, au magnésium et au zinc. Le fer est également un antagoniste du calcium, du zinc et du magnésium. Il faudra donc toujours prendre ces minéraux à distance d’une complémentation en fer (attention donc aux multivitamines qui combinent ces minéraux !...)

Et c’est encore plus complexe que cela puisque certains nutriments sont de bons amis uniquement s’ils sont pris dans les bonnes proportions ! Par exemple, le calcium et le magnésium sont mieux pris dans un rapport de 2 pour 1 (calcium au magnésium), mais si le rapport est de 8 pour 1, alors le calcium inhibe l’absorption du magnésium et vous pouvez devenir déficient.

 

Attention aux interactions et risques de surdosages

La revue de la littérature scientifique de Bins et al. 2018 évoque 8% d’hospitalisations liées à des interactions compléments alimentaires/médicaments. Il est important de rappeler la possibilité qu’un principe actif puisse agir en synergie mais aussi en opposition et risque d’aggraver une pathologie.

Car, s’il est évident qu’une carence micro-nutritionnelle est délétère pour la santé, l’excès est, quant à lui, tout aussi dangereux.

Le zinc est un nutriment important pour la santé de l'organisme, mais seulement en petites quantités. Aujourd'hui, la toxicité du zinc est extrêmement courante et les problèmes de santé qui vont avec se comptent par centaines. En outre, le zinc en excès empêche l'absorption de nombreux minéraux, dont le fer.

L’excès de fer a, quant à lui, une action pro-oxydante (qui favoriserait les cancers, infarctus du myocarde et syndrome métabolique entre autres)

Nos métabolismes et nos besoins diffèrent d’une personne à l’autre, et selon le contexte de chacun : projet de conception, maladie inflammatoire chronique, pathologies hivernales récurrentes, douleurs articulaire… Les dosages et la durée de complémentation doivent donc être adaptés selon le profil de chacun.e.

 

Attention à la qualité et à l’éthique du labo

De nos jours, la plupart des fabricants de compléments se concentrent sur le marketing plutôt que sur la recherche et l’efficacité des combinaisons d’ingrédients. Ce qui est plutôt dommage, car c’est la qualité, la quantité et la synergie des micronutriments contenus dans ces compléments qui devraient faire la différence.

Oligobs, Conceptio, Gametix, Gynéfam… Tous ces multivitamines bon marché, souvent conseillés par les médecins et gynécologues pour optimiser la préconception et la grossesse contiennent des formes peu assimilables de certains nutriments, voire pour certains des nanoparticules, des formes d’oxydes et de sulfates peu recommandables ainsi que des additifs, arômes et colorants parfois cancérigènes…

 

Un produit multivitaminé de haute qualité contient le moins d'additifs possible et nécessite un processus de fabrication minutieux. Voici les caractéristiques de qualité à prendre en compte pour choisir un bon complément alimentaire:

  • Large éventail de vitamines et de minéraux essentiels
  • Prise en compte des interactions, des synergies et de la biodisponibilité
  • Ne contenant pas de fluor, sodium, phosphore et fer
  • Dosage dans les limites de la quantité journalière maximale recommandée
  • Utilisation contrôlée des additifs
  • Exempt d'allergènes (maïs, soja, levure, gluten, lactose, certains agents de conservation, couleurs, arômes et parfums synthétiques)
  • Pas de gélatine et d'autres substances animales
  • Pack de stockage à long rendement
  • Détails complets des quantités de chaque ingrédient
  • Exempt de nanoparticules et de perturbateurs endocriniens (attention aux emballages)
  • Attention également à la provenance de vos compléments, préférez des origines françaises qui garantissent la traçabilité des ingrédients.

 

Ce qu’il faut retenir

Gardez en tête que les compléments doivent arriver en dernier recours après avoir rééquilibré votre hygiène de vie et votre métabolisme. Prendre un complément alimentaire n’est pas anodin. Que ce soit des molécules unitaires ou en complexe, il existe une variabilité des effets en fonction du mode de vie, d’éventuelles pathologies, de l’épigénétique ou du métabolisme des individus.

Chaque cas est différent et il n'existe pas UN complément qui répondrait à tous les types d'infertilité. Il est primordial d’avoir une approche globale et personnalisée, nous sommes tou.te.s différent.e.s et un complément qui a fonctionné pour l’un.e ne fonctionnera pas forcément pour vous.

Je vous déconseille de vous auto-complémenter. Les compléments alimentaires peuvent interférer avec d’autres compléments, des aliments et des médicaments, ne pas être adaptés à votre situation personnelle, sans compter qu’il faut bien les choisir et adapter les dosages. C'est pour cette raison qu'il est indispensable de vous faire accompagner par un professionnel (médecin, naturopathe, nutrithérapeute) qui saura vous conseiller en fonction de VOTRE profil.

ATTENTION pas d’auto-supplémentation pendant les protocoles PMA car cela pourrait interférer avec vos traitements. Demandez toujours l’avis de votre médecin (tout en gardant votre libre arbitre, apprenez à lire les étiquettes 😉 )

 

L’importance de la période de préconception

pre-conception

En naturopathie, on préconise 6 à 9 mois de préparation avant de concevoir un enfant.

Prendre le temps de se préparer en amont de la conception, c’est maximiser ses chances de fécondité naturelle, c’est aussi limiter les désagréments liés à la future grossesse et c’est également l’occasion d’améliorer son terrain pour transmettre le meilleur de soi à son bébé. Plus on prend soin de soi, plus on prend soin de son futur enfant.

Car oui, pendant cette phase de préconception, tout ce que vous mangez, respirez et vivez affecte directement la qualité de vos gamètes (ovules et spermatozoïdes) et donc la qualité de l’embryon ainsi que la poursuite de la grossesse.

Mais plus intéressant encore, la fertilité et l’état de santé futurs de l’enfant à naître dépendent également de l’hygiène de vie de ses parents, et ce, bien avant sa conception !

Et pourtant, les Français ont des lacunes en matière d'hygiène de vie à adopter avant de concevoir un enfant. Une enquête Odoxa de 2016 « Projet d’enfant, grossesse et hygiène de vie » explore l'image que se font les français de la grossesse mais aussi et surtout de sa préparation et de la prévention précoce. Principal enseignement : le projet de grossesse est globalement peu préparé.

Car si les mesures d’hygiène de vie à adopter pendant la grossesse sont désormais bien ancrées et respectées, en revanche, les couples ne sont globalement pas informés de l’importance de la période préconceptionnelle comme un moyen efficace de prévention maternelle et périnatale.

 

Ce qu’en dit la médecine allopathique

Depuis quelques années, la notion de santé préconceptionnelle apparaît comme un paramètre de prévention indispensable à l’amélioration de la santé maternelle et fœtale.

Issue de la suppression du certificat prénuptial en 2007, la consultation préconceptionnelle a pour but la prévention des risques, notamment infectieux, métaboliques et comportementaux, afin de diminuer le risque de grossesses non évolutives, des complications obstétricales ou néonatales, ainsi que les disparités de prise en charge.

Cette consultation peut être menée par un médecin généraliste, un gynécologue-obstétricien, un gynécologue médical ou une sage-femme. Elle est normalement proposée lors d’une demande d’arrêt de contraception ou en réponse aux demandes spontanées d’une femme ou d’un couple qui a un projet de grossesse.

Depuis 2009, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande à tous les couples en désir d’enfant d’effectuer une visite préconceptionnelle. Mais dans les faits, peu de médecins la pratiquent et aujourd’hui seulement 35% des femmes effectuent cette visite.

C’est pourtant l’occasion de faire un bilan de santé et d’envisager quelques mesures d’hygiène très utiles au bon déroulement de la grossesse.

 

En quoi consiste une consultation préconceptionnelle

Elle a pour but notamment de :

- Rechercher les facteurs de risque généraux : âge, poids, addictions, exposition aux pollutions environnementales

- Repérer les risques particuliers de certaines populations : drépanocytose, thalassémie

- Évaluer le risque génétique et malformatif.

 

Pour cela, le professionnel de santé doit effectuer :

- Un examen général complet des principales fonctions : cœur, poumon… ainsi que le relevé des taille, poids, tension artérielle.

- Un examen gynécologique avec un frottis pour dépister le cancer du col (examen à faire tous les trois ans) et vérifier si votre utérus et vos ovaires sont normaux (absence de fibrome, de kystes…)

- Il pourra prescrire des examens biologiques afin de déterminer le groupe sanguin de la femme, des sérologies de la toxoplasmose et de la rubéole ainsi que du VIH (pour les 2 partenaires). Il peut arriver, au cas par cas, qu’une sérologie des hépatites B et C ou de la syphilis soit proposée.

- Un bilan de vos antécédents, vos habitudes de vie, votre travail (pour évaluer les facteurs de stress notamment). Dans ce cadre, des conseils d’hygiène de vie peuvent être prodigués à la suite d’une analyse des éventuels facteurs de risque liés au mode de vie (tabac, alcool, alimentation et exercice physique, automédication, pénibilité du travail, risques professionnels, etc.).

- Il vérifiera également que le carnet de vaccination est à jour et, si besoin, proposera avant la grossesse un rattrapage pour la coqueluche ou la rubéole.

- Enfin, le médecin prescrira une complémentation en acide folique (400 μg/jour en moyenne) qui devra être prolongée jusqu’à la 12e semaine d’aménorrhée.

 

Manque d’intérêt ou manque d’information ?

Beaucoup de femmes ignorent l’importance de la période préconceptionnelle.

Pour celles qui ont entendu parler de cette consultation, beaucoup semblent confondre les conseils préconceptionnels et les questions de fertilité, la consultation préconceptionnelle n’ayant d’intérêt selon elles que pour tenter de résoudre ou d'anticiper des problèmes d'infertilité.

De plus, la plupart des femmes s’interrogent quant au rôle du médecin dans une telle prise en charge avec la peur de surmédicaliser un événement somme toute naturel et très intime. A noter qu’en Australie, les femmes estiment que ce n’est pas le rôle ni la compétence du médecin généraliste et préfèrent se tourner vers d’autres professionnels tels que les naturopathes pour préparer leur grossesse.

 

Impact de l’hygiène de vie sur la qualité des gamètes et la fécondité 

La qualité embryonnaire et son potentiel d’accroche dépendent directement de la qualité des gamètes.

L’œuf fécondé est une seule cellule qui doit concentrer la potentialité d’un organisme entier et supporter une autonomie de 7 jours avec une activité métabolique et mitochondriale explosive avant son implantation. En 5 jours, l’embryon passe de 1 à 200 cellules (blastocyste) en autonomie totale. La qualité de la première cellule, issue de la fusion de l’ovule et du spermatozoïde, implique donc la qualité de toutes les autres !

> Focus sur les spermatozoïdes :

Une étude de 2012 a montré que la concentration du sperme des hommes a diminué de plus de 30 % en 15 ans et nous assistons en parallèle à une augmentation progressive du nombre de spermatozoïdes anormaux.

A l’origine de cette baisse considérable de la qualité du sperme :

- L’exposition aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens (colle, solvant, COV, phtalates, bisphénol A, cosmétiques…), aux métaux lourds, aux ondes électromagnétiques (micro-ondes, téléphones portables, Wi Fi…).

- L’exposition à une chaleur excessive, qui impacte directement la qualité du sperme et peut créer des varicocèles.

- Sans compter les facteurs comportementaux à risque : le tabagisme, une consommation excessive d’alcool ou de drogues, la caféine, le sport trop intensif (stress oxydatif) ainsi que l’obésité.

Or la qualité des spermatozoïdes impacte directement la qualité embryonnaire (en particulier à partir du stade blastocyste) et donc le risque de fausses couches précoces. La bonne nouvelle c’est que la spermatogénèse dure environ 74 jours et que l’on peut donc améliorer la qualité spermatique en 2 mois 1/2. C’est pourquoi, il est judicieux d’effectuer un bilan micro nutritionnel ainsi qu’un point complet d’hygiène de vie au début de tout projet de conception.

A noter qu’il n’existe pas vraiment de test pour mesurer la qualité des spermatozoïdes produits. Le spermogramme permet d’évaluer la quantité et la mobilité des spermatozoïdes, mais n’est pas forcément toujours corrélé avec leur pouvoir fécondant.

> Focus sur les ovocytes :

Pendant de nombreuses années, l’âge de la femme était le seul critère utilisé pour déterminer la santé des ovaires et des ovules.

Or, des études récentes ont prouvé que les facteurs environnementaux, les perturbateurs endocriniens, le stress et l’hygiène de vie en général avaient également une influence négative sur la santé reproductive féminine.

Mais tout comme pour les hommes, une mauvaise qualité ovocytaire n'est pas une fatalité.

En effet, même si nous disposons dès notre naissance d’un stock d’ovocytes défini (environ 700 000) et non renouvelable, ceux-ci sont bloqués à leur premier stade de développement, dans une sorte d’hibernation. A partir de la puberté (et jusqu’à la ménopause), environ 600 ovocytes reprennent leur croissance chaque mois (la méiose, si cela rappelle des souvenirs de cours de biologie à certains !) et un seul ovocyte aboutit à l’ovulation au bout de 90 jours.

C’est donc au cours de ces 3 mois pendant lesquels l’ovocyte évolue jusqu’à atteindre sa pleine maturité que nous disposons d’une fenêtre stratégique où tout peut se jouer. Un rééquilibrage physiologique préconceptionnel apportera un soutien précieux pour obtenir une meilleure fertilité, moins de fausses couches et moins de pathologies obstétricales et post-natales (moins de maladies chroniques pour l’enfant par effet épigénétique).

> Le rôle de l’immunité :

La poursuite d’une grossesse au cours des 12 premières semaines dépend de plusieurs paramètres :

- de la qualité de la division cellulaire (qui dépend comme nous l’avons vu de la qualité des gamètes, de la qualité de l’apport micro-nutritionnel et de mécanismes épigénétiques),

- de la qualité et de la vascularisation de l’endomètre,

- du statut immunitaire de la maman.

 

La grossesse est une situation physiologique et immunitaire exceptionnelle. Durant les 3 premiers mois, le corps est dans une phase d’acceptation immunitaire.

L’immunité joue en effet un rôle central dans la poursuite de la grossesse puisque l’embryon se développe en autonomie totale jusqu’au 7ème jour où il fusionne ensuite avec l’utérus. Il est alors nourri par le système sanguin et repéré par le système immunitaire de la maman qui normalement le protège, si et seulement si l’immunité endométriale est équilibrée.

Un déséquilibre du système immunitaire serait responsable de plus de 40% des cas d’infertilité, chez les femmes comme chez les hommes et la principale cause d’échec des FIV (fécondations in vitro).

De plus, des études ont démontré que le statut immunitaire de la mère influençait directement celui de l’enfant à naître. En effet, durant la grossesse, le fœtus est en contact avec des bactéries placentaires, contribuant à l’établissement du microbiote du nouveau-né avant même l’accouchement et la rencontre avec le microbiote vaginal, fécal et cutané de la mère. Or, la composition du microbiote intestinal du nouveau-né est fondamentale pour la santé ultérieure de l’enfant, les dysbioses intestinales étant incriminées dans certaines manifestations allergiques, l’obésité, le diabète et probablement dans des pathologies neuro­psychologiques comme l’autisme.

60% de nos cellules immunitaires sont concentrées dans notre microbiote intestinal. Il faut donc en prendre grand soin et pour cela il existe de nombreuses méthodes naturelles.

 

Préserver la future fertilité des enfants dès la conception

Une série de trois études scientifiques publiées en 2018 dans la revue britannique The Lancet démontre qu’une mauvaise hygiène de vie des parents peut provoquer d’importantes répercussions sur la croissance, le développement et la santé de leurs enfants. L’enquête, réalisée par des chercheurs de l’University College de Londres, dépeint les conséquences de ces mauvaises habitudes alimentaires sur l’enfant afin de sensibiliser les parents à adopter une meilleure hygiène de vie.

"La période précédant la procréation est un moment critique", souligne la professeure Judith Stephenson de l’University College de Londres, auteure principale de cette série d'articles. Le tabac, l’excès d’alcool, de sucre ou de caféine, la malnutrition ou une alimentation déséquilibrée constituent autant de facteurs potentiels de danger durant le développement de l’enfant à naître.

Plusieurs études montrent que l’état de santé / de vitalité des parents a un impact inévitable sur la fertilité et l’état de santé futur de l’enfant. Selon des études épidémiologiques et expérimentales chez l’animal, la surnutrition et/ou l’obésité maternelle pourraient provoquer chez les descendants une obésité et une intolérance au glucose ainsi qu’une atteinte des fonctions de reproduction. D’autres études ont également mis en lumière une corrélation entre l’alimentation du père en graisses saturées avec le diabète et l’obésité chez l’enfant.

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont, eux aussi, incontestablement liés à une multitude de troubles de la fertilité. Mais il est à noter que plus l’exposition est précoce et plus elle est dangereuse. Le système reproducteur féminin est notamment plus vulnérable pendant la grossesse, certains produits chimiques pouvant franchir la barrière placentaire et contaminer le fœtus. C’est ce que l’on appelle l’épigénétique : l’expression des gènes du fœtus est modifiée par l’exposition à certains perturbateurs endocriniens pendant la grossesse et peut générer plus tard une infertilité, des cancers, des maladies auto-immunes, des troubles du développement psychomoteur, des malformations des organes reproducteurs chez le garçon avec risque d’altération du sperme à l’âge adulte et donc d’infertilité masculine.

Être enceinte implique donc une responsabilité de protéger son fœtus de ces polluants qui pourraient entrainer de nombreuses pathologies ensuite à l’âge adulte.

 

Mémoires cellulaires, épigénétique et transgénérationnel

L’épigénétique, science émergente qui tente de comprendre l’influence de l’acquis sur l’inné, explore la question complexe de la transmission des traumatismes de génération en génération.

L’étude de l’épigénétique menée par l’Université de Washington a montré un nombre croissant de preuves au niveau cellulaire que de puissantes conditions environnementales stressantes peuvent laisser une empreinte ou une ‘marque’ sur l’épigénome (matériel génétique de la cellule), qui peut être transmise aux générations futures avec des conséquences dévastatrices.

Nous gardons tout en mémoire au niveau inconscient. C'est un grand réservoir qui détient des informations qui nous concernent : les émotions que nous avons vécues dans notre vie (dans le ventre de notre mère, lors des premiers jours de vie, notre enfance...), mais également le vécu de nos parents, de nos grands-parents etc.

Des chocs émotionnels durant la grossesse, des schémas reproduits de génération en génération, des nœuds émotionnels restés dans l’inconscient, peuvent être la cause d’un accouchement difficile, ou de problèmes digestifs chez le bébé, des difficultés à téter, des pleurs et reflux importants, des coliques intenses ou encore une prédisposition au diabète, à la dépression, à l’anxiété, au syndrome de stress post-traumatique et à des comportements de dépendance, simplement à cause des facteurs environnementaux liés au ventre de leur mère.

Qu'on le veuille ou non, les enfants héritent du bagage de leurs parents et même de leurs ancêtres. Donc se délester d'un poids récent ou ancien, c'est offrir en héritage moins de douleurs ou d'entraves inconscientes.

La psychogénéalogie, l’EMDR, l’hypnonatal, les soins énergétiques, la thérapie intuitive ou encore la libération des mémoires cellulaires sont autant de pratiques qui permettent de se libérer de ces bagages et autres blessures qui pour la plupart ne nous appartiennent pas. Ce qui nous permet ainsi de nous libérer des emprises familiales qui nous empêchent de vivre selon notre désir et donner à nos enfants le meilleur de notre histoire familiale et de nous-mêmes.

Si vous voulez en savoir plus sur les soins énergétiques et la thérapie intuitive, n’hésitez pas à me contacter.

 

Mon approche : optimiser la fertilité naturelle et limiter les recours à la PMA

Donner la vie est un miracle et une grande responsabilité. C’est un événement important pour vous comme pour votre enfant.
Chaque parent souhaite que son enfant soit heureux et en bonne santé.

Pour cela, je vous encourage à consulter un professionnel de santé (allopathique et/ou naturelle), dès le début de votre projet bébé afin de maximiser votre fertilité, favoriser une grossesse et un post-partum sereins mais également optimiser la santé physique et psychique de vos futurs enfants.

Selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined), 30% des femmes entre 25 et 44 ans déclarent avoir eu des difficultés ou échoué à avoir un enfant et avoir fait appel à la procréation médicalement assistée (PMA).

Or, la moitié des recours à la PMA sont directement liés au recul de l’âge moyen de la première grossesse ainsi qu’aux modes de vie. En effet, comme nous l’avons vu précédemment, la fertilité est la résultante de l’environnement et des conditions de vie du couple avec des effets qui peuvent être trans-générationnels. La fertilité d'une génération serait liée à des facteurs toxiques agissant pendant la vie intra-utérine de la mère et à des facteurs acquis à l'âge adulte liés à la qualité de vie. Et il est aujourd’hui reconnu que les conditions environnementales, la pollution, les particules fines, l’exposition répétée aux pesticides, les perturbateurs endocriniens, les modes de vie de plus en plus sédentaires, le surpoids, le tabagisme, certaines sources de chaleur comme les téléphones portables dans les poches de pantalon, les ordinateurs et les tablettes posés sur les genoux, le sport intensif et le stress (aussi bien chez l’homme et la femme)... perturbent la fertilité et ont un impact sur la santé des futurs enfants.

La médecine et la technique pourront toujours remédier à l'empoisonnement de nos organismes. Et si la procréation médicalement assistée est certes une solution pour les couples hypofertiles, elle n’est pour autant que palliative et ne s’attache pas à traiter les causes à l’origine de cette hypofertilité. On passe alors à côté d’un énorme désastre que seule une approche causale pourrait éviter : celui de l'empoisonnement quotidien de nos organismes par des produits chimiques nombreux et variés.

Nous devons et nous pouvons réduire les chiffres de l’infertilité en favorisant une prise de conscience globale. La prise en charge préconceptionnelle des couples devrait donc prendre en compte le dépistage de facteurs toxiques liés à la qualité et à l’hygiène de vie afin d’optimiser la fécondité naturelle et la santé des futures générations.

Votre fertilité repose essentiellement sur le bon timing ;-), un équilibre hormonal, un état psycho-émotionnel optimal et un terrain sain. Mais réviser son hygiène de vie implique parfois de nombreux changements. Et on peut alors se sentir complètement dépassé et découragé face à l’ampleur du chemin à parcourir et finalement baisser les bras avant même d’avoir essayé…

Lors de mes consultations, je rencontre souvent des femmes épuisées et complètement perdues.  Elles ont lu des centaines d'articles, rencontré des dizaines de praticiens, acheté tous les "programmes fertilité" existants et elles se retrouvent démotivées face à la quantité de changements demandés pour optimiser leur projet bébé. Parce qu'il nous est très difficile de se motiver à faire quelque chose sur la durée si l'on n'en comprend pas parfaitement le pourquoi.

C’est pour cette raison que j’ai créé mon accompagnement selon la méthode des petits pas, pour vous aider à reprendre les rênes de votre fertilité et à optimiser la santé de vos futurs enfants de manière progressive pour des résultats durables.

N’hésitez pas à me contacter pour en parler.

 

Prenez soin de vous et de votre fertilité,

Mélanie

Jeûne intermittent et fertilité : bonne ou mauvaise idée ?

Cela fait quelques années déjà que l'on entend parler du jeûne intermittent et de ses bienfaits.  En tant que naturopathe, le jeûne est une pratique qu'il peut m'arriver de conseiller, mais définitivement pas à tout le monde !

La pratique du jeûne devenant de plus en plus populaire, de nombreuses femmes commencent à l’adopter comme pratique régulière, sans se douter que celle-ci puisse les affecter différemment des hommes (chez qui le jeûne n’a que peu d’effets indésirables).

Nombre d’entre-elles témoignent de crises de boulimie, de perturbations métaboliques, d’aménorrhées ou de symptômes d’une ménopause bien trop précoce.

Comment le jeûne intermittent peut influencer notre système hormonal ? Est-il adapté à tout le monde ? Quel est mon avis sur la question et est-ce que je le pratique ? Je vous réponds dans cet article.

 

Le jeûne intermittent en quoi ça consiste ?

Le jeûne intermittent consiste à ne pas manger sur une période courte et de manière régulière.

Il existe plusieurs formats mais les deux plus connus sont :

- le jeûne 16/8, qui consiste à étaler ses repas sur 8 heures pendant la journée et à jeûner les 16 autres heures. Ce qui revient par exemple à manger exclusivement de 12 à 20 heures ou de 8h à 16h selon vos préférences.

- le jeûne de 24h, à réaliser 1 ou 2 jours par semaine, de préférence le même jour à chaque fois.

 

Quels sont les intérêts du jeûne intermittent ?

En naturopathie, le jeûne (intermittent ou sur une période plus longue) peut être conseillé dans le but de gagner en énergie et en vitalité, ou encore pour mettre son corps au repos, l’aider à éliminer les toxines et toxiques, réguler la glycémie, diminuer la résistance à l’insuline, augmenter le métabolisme, renouer avec ses sensations de faim etc.

Mais la raison principale avancée par les afficionados du jeûne intermittent est la perte de poids.

Et c’est ici que je vais mettre mon premier warning. Le jeûne, qu’il soit pratiqué de manière intermittente ou sur une plus longue période, n’est pas un régime et ne doit pas être pratiqué dans ce but.

D’ailleurs il est important de préciser qu’il ne s’agit pas ici d’éliminer un repas dans le but de supprimer 800kcal de plus ni, au contraire, de se « venger » et de contre balancer notre frustration sur les repas suivants.  C’est pour ces raisons que cette pratique est fortement déconseillée aux personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire.

L’objectif du jeûne intermittent est de maintenir un apport calorique complet mais sur une période plus courte. Pour cela, on conserve une alimentation équilibrée et on mange à sa faim, en consommant de bonnes protéines, des graisses de bonne qualité et des glucides lents et complets.

Le problème est qu’en pratiquant le jeûne intermittent n’importe comment ou de façon trop extrême et non physiologique, les femmes peuvent aggraver leur problème de poids et/ou entrainer de profonds déséquilibres hormonaux.

De plus, lorsque les hormones de la reproduction sont perturbées, toute une série de problèmes bien documentés peuvent survenir en fonction de la sensibilité des femmes aux irrégularités hormonales et notamment :

- Irrégularités du cycle menstruel (symptômes que l’on retrouve lors d’une hypothyroïdie)

- Infertillité ou difficulté à tomber enceinte

- Aménorrhée (arrêt des menstruations)

- Symptômes généraux de déséquilibre hormonal (SPM, acné, mauvaise humeur, pbs de poids, faible libido, SOPK)

 

Que disent les études ?

La plupart des études sur le jeûne ont été menées sur des animaux ou des hommes. Le peu d’études effectuées sur des femmes l’ont été sur des femmes en surpoids et/ou ménopausées, mais très exceptionnellement sur des femmes en bonne santé. Ce qui signifie qu’il y a très peu de recherches sur l’impact du jeûne sur les femmes (notre nature cyclique et la fluctuation de nos hormones rendant la standardisation des études très complexe).

De plus, la plupart des études se sont basées sur des jeûnes de 24h complets sur 2 à 3 jours par semaine (soit 1 jour de jeûne sur 2).

Les études animales montrent qu'après 12 semaines, les souris femelles avaient une glycémie et un poids corporel inférieurs (ce qui peut être bon pour la fertilité). Cependant, elles avaient également des niveaux réduits de FSH et de LH, elles ont cessé d'avoir des cycles menstruels et leurs ovaires ont rétréci tout en éprouvant plus d'insomnie que leurs homologues mâles (bien que les rats mâles aient connu une production de testostérone plus faible).

Dans une autre étude, 15 femmes atteintes de SOPK ont suivi un régime très hypocalorique (~ 471 calories / jour) pendant 7 jours, ce qui a augmenté leurs niveaux déjà élevés de LH et réduit la FSH circulante. Mais dans la même étude, le jeûne a également réduit les taux sériques d'insuline et de leptine chez les femmes (ce qui est positif).

Certaines études ont également montré que les effets étaient d’autant plus marqués sur des femmes minces (ayant moins de 20% de graisse corporelle) avec disparition des règles et absence d’ovulation.

En revanche, l'effet clinique de la privation nutritionnelle à court terme sur l'axe reproducteur des femmes qui ont un cycle normal n'a pas été évalué.

 

Comment le jeûne agit-il sur nos hormones et notre fertilité ?

Nos organes se servent des hormones pour communiquer entre eux. Produites par les glandes endocrines, les hormones sont transportées par le sang et permettent de réguler à distance toutes nos fonctions vitales.

En période de préconception, il est indispensable de réguler notre glycémie.

De ce fait, le meilleur argument en faveur du jeûne serait son efficacité pour faire baisser la résistance à l’insuline (cause principale du syndrome des ovaires polykystiques et à l’origine de l’inflammation chronique de notre organisme).

Or, une glycémie qui fluctue trop souvent ou de façon trop importante est un stress pour l’organisme. Et lorsque le corps féminin ressent trop de stress, qu’il s’agisse de repas peu fréquents et/ou apportant trop peu d’énergie-calories, d’un sommeil insuffisant, d’un excès d’effort physique ou d’une charge mentale et émotionnelle trop forte, la reproduction est le premier processus qui s’arrête.

La GnRH, ou hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires, désigne une neurohormone sécrétée par l'hypothalamus, une petite structure localisée au niveau du cerveau.

Elle agit sur la glande pituitaire qui elle-même contrôle la libération des hormones FSH (hormone folliculostimulante) et LH (hormone lutéinisante).

La FSH et la LH contrôlent quant à elles le cycle hormonal (par la production des œstrogènes et de la progestérone).

Toutes ces hormones jouent un rôle crucial dans l'ovulation, le cycle menstruel et la spermatogénèse.

L’hormone précurseur de la GnRH s’appelle la kisspeptine.

La kisspeptine est produite en grande quantité chez la femme (plus que chez l’homme) et il a été démontré qu’elle était particulièrement sensible aux hormones de la faim et notamment de la leptine (hormone de la satiété), la ghreline (hormone de la faim), l’insuline (régule la glycémie et permet le stockage des graisses) ainsi que le cortisol (hormone du stress)

Ce qui implique que le jeûne chez les femmes a un effet notable et immédiat sur leur cycle hormonal et donc leur fertilité.

jeune-hormones

Durant une période stressante, la progestérone circulante est convertie en cortisol. Donc plus de cortisol signifie moins de progestérone, et inévitablement une dominance en œstrogènes (la progestérone et les œstrogènes se régulent mutuellement. Donc, si votre taux de progestérone est trop bas, vous aurez une dominance en œstrogènes, alors même que votre taux n’est pas en dehors des limites normales).

A noter que même pour les femmes qui n’envisagent pas de grossesse, la santé du système reproducteur est toujours d’une importance cruciale pour leur bien-être en général. En effet, les hormones sexuelles sont vitales pour la solidité des os, la protection contre le cancer, l’humeur, l’énergie et la vitalité, la libido, la santé de la peau et des cheveux et bien d’autres choses encore.

 

Alors du coup… On fait quoi ?

Le jeûne intermittent, lorsqu’il n’est pas bien pratiqué et adapté, peut entraîner des micro-carences nutritionnelles. Ces déficits, même minimes, s’ils se poursuivent dans le temps, finissent par perturber le bon fonctionnement de l’organisme et notamment le fonctionnement hormonal et immunitaire.

Le jeûne intermittent de plus de 12h, les régimes avec restriction calorique ou encore pauvres en glucides (de type cétogène) peuvent chez la femme :

- augmenter les micro-carences à moyen long terme

- augmenter le taux de cortisol,

- diminuer légèrement les hormones thyroïdiennes

- réguler légèrement à la baisse les hormones sexuelles.

 

Le jeûne intermittent ne convient donc pas à tout le monde et il est préférable de l’éviter ou de rester sur un jeûne de 12/12 avec 3 repas (période de jeûne de 12h maximum) si vous avez :

- du diabète,

- un dérèglement hormonal identifié,

- un cycle irrégulier ou une aménorrhée depuis plusieurs mois,

- des troubles du sommeil,

- une libido très faible ou absente,

- si vous êtes en sous poids ou que vous souffrez de troubles du comportement alimentaire,

- si vous êtes enceinte, si vous nourrissez votre enfant au sein ou si vous planifiez une grossesse.

 

Surtout ne combinez pas le jeûne intermittent, la restriction calorique et une alimentation trop faible en glucides ou en protéines (de type vegan). Sinon vous multipliez par 3 ou 4 vos risques de dérégulation du cortisol, d’hypothyroïdie, de déséquilibres hormonaux et de tous les effets secondaires qui les accompagnent.

Si votre but est d’optimiser votre fertilité alors mon conseil est de privilégier une alimentation équilibrée, riche en protéines et en lipides et pauvre en glucides. Le but étant de chouchouter notre glycémie qui est directement liée à notre système endocrinien (= hormonal).

Et pour cela, le meilleur moyen n’est pas de sauter le petit-déjeuner mais plutôt de revoir ce qu’on mange à ce moment-là. Car si votre apport est majoritairement glucidique (pain, muesli, porridge, cérales…), alors cela est pire à mon sens que de pratiquer le jeûne intermittent !

Un bon petit-déjeuner sain et équilibré devrait être composé majoritairement de… protéines ! Et oui, tout le contraire de nos petits-déjeuners français… Pour cela vous pouvez manger des œufs (LA protéine de la fertilité), du saumon, des petits poissons gras, du houmous ou pour les moins courageux et les petits estomacs une poignée d’amandes ou encore un smoothie protéiné (attention à la teneur en fruits dans ce cas !)

 

Mon avis

Je suis convaincue qu’il n’existe pas une seule manière de faire et aucune méthode miracle !

Tout ce qu’on peut lire sur le jeûne intermittent peut (comme tant d’autres choses) nous couper complètement de nos véritables besoins et de nos sensations de faim. Le plus important selon moi est de réapprendre à écouter son corps.

J’ai pu lire par exemple « s’il existe un déséquilibre hormonal, il est capital de manger dans les 30 minutes qui suivent le réveil et ensuite toutes les 2-3h dans votre journée. » Ayant personnellement une tendance aux TCA, quand je lis ça, je peux me contraindre à petit-déjeuner sans même me demander si j’ai faim et c’est alors un cercle vicieux dans lequel je   n’écoute plus mon corps.

Au final, le meilleur conseil que je pourrais vous donner est de vous écouter ! Soyez flexibles et douces avec vous-mêmes. Testez et observez comment réagit votre corps. Et surtout, faites-le pour les bonnes raisons : non pas pour perdre du poids ou avoir un bébé, mais bien pour vous, pour vous respecter et répondre aux besoins de votre corps.

Le sujet est vaste et complexe et je pourrais bien-sûr aller encore plus loin en vous expliquant pourquoi vous n’avez pas faim du tout ou au contraire vous êtes affamés au réveil. Dans les deux cas, cela peut être le signe que votre apport calorique et en macro-nutriments n’est pas équilibré (repas trop riche le soir ou au contraire trop pauvre en glucides, déficit en neurotransmetteurs…)

Aussi, je vous encourage à vous faire accompagner pour trouver la formule qui sera la plus adaptée à votre cas. N'hésitez pas à prendre contact avec moi si cela vous intéresse.

 

Prenez soin de vous et de votre fertilité,

Mélanie

Une souffrance peut-elle être illégitime ?

Existe-t-il une échelle de la douleur, un degré de légitimité à la souffrance ?
Pensez-vous que certaines personnes sont plus en droit de se plaindre, d’exprimer leurs difficultés, leur peine ?

Au début de mon parcours, lorsque j’entendais des femmes enceintes se plaindre de leurs nausées, je faisais partie de celles qui répondaient « moi j’en rêve de ces nausées » avec cette arrière-pensée qu’elles ne mesuraient pas leur chance d’attendre cet enfant quand moi j’espérais cette grossesse depuis déjà de trop longs mois.

Vous avez forcément vécu ce genre de situation : votre meilleure amie qui vous annonce sa grossesse surprise et qui a du mal à l’accepter. Ou votre belle-sœur qui tombe enceinte dès qu’elle le décide et qui « regrette » ensuite en prenant conscience qu’elle n’a peut-être pas la situation pro ou perso adaptée. Ou votre ex collègue qui vit mal sa nouvelle vie de mère au foyer. Ou encore cette femme que vous suivez sur les réseaux sociaux et qui partage ses difficultés de jeune maman….

Ces femmes n’ont-elles pas le droit de ressentir et d’exprimer leurs difficultés ? Leur fatigue, leur peine, leur détresse sont-elles illégitimes ? Existe-t-il selon vous une hiérarchie de la douleur ?

Et dans ce cas, où s’arrête la course au mérite ? La peine d’une femme qui fait une fausse couche précoce à 7 semaines est-elle moins légitime que celle d’une femme qui perd son bébé à 6 mois de grossesse ? Le ras-le-bol d’une femme qui a fait 1 an de PMA est-il moins légitime qu’une autre qui en est à sa 8ème année d’attente ? La douleur d’une femme atteinte d’une endométriose très profonde est-elle plus légitime que celle qui n’a « que » quelques adhérences ?

Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas d’une compétition pour savoir qui détient la palme de l’histoire la plus difficile. Nous avons tous des seuils d’acceptation et de tolérance différents. Et c’est OK. Protégez-vous des situations qui peuvent vous blesser. Votre douleur est légitime. Mais il est indispensable de prendre la responsabilité de nos émotions. Personne d’autre que vous n’est responsable de ce que vous ressentez.
Quand une situation vous blesse, vous fait réagir, demandez-vous ce que cela vient chercher en vous. Prenons l’exemple de cette jeune maman épuisée qui rêve juste d’une nuit complète. Vous pourriez penser que la vie est injuste et qu’elle ne mérite pas d’être maman si elle se plaint, alors que vous, vous rêvez de ces nuits sans sommeil à câliner votre bébé. Mais cette femme n’est absolument pas responsable de votre parcours de vie. Votre colère et votre ressentiment sont uniquement liés au fait que vous enviez sa situation et que l’attente vous pèse terriblement.

Et je voudrais ajouter que plus le chemin vers la parentalité s’éternise et plus nous avons tendance à idéaliser l’après et à conditionner notre bonheur à ce bébé. On imagine alors une grossesse idéale, un post-partum idyllique et un petit bébé parfait sous toutes les coutures ! Mais la réalité est que la parentalité est une épreuve qui est magnifique mais aussi très difficile. Et que nos parcours, si longs et difficiles soient-ils, ne nous préserveront pas des maux de grossesse, ni des difficultés qu’impliquent les premiers mois de vie avec un nouveau-né. Or, personne n’apprécie d’avoir des nausées pendant des semaines du matin au soir, personne n’aime faire les 100 pas pendant des heures pour essayer d’apaiser son enfant qui pleure, personne ne rêve de ne dormir que 2h par nuit (je vous rappelle quand même que la privation de sommeil est utilisée comme moyen de torture sur des prisonniers)…

Dans l’inconscient collectif, une femme enceinte se DOIT d’être épanouie, une mère qui vient d’accoucher d’un bébé en parfaite santé se DOIT d’être heureuse... Vous vous rendez compte de la pression colossale ?! Cela crée des tabous énormes qui engendrent de nombreuses dépressions. Et d’autant plus si cette femme a galéré pendant des années pour avoir cet enfant ! Elle est jugée par les autres qui lui disent « tu l’as voulu, maintenant il faut assumer » mais encore plus par elle-même, parce qu’elle culpabilise de ressentir l’ambivalence de ses sentiments alors qu’elle a rêvé de ce moment pendant tant d’années….

Arrêtons de juger la vie et les réactions des autres, arrêtons de nous juger nous-même aussi. Chaque émotion est légitime et NOUS appartient. Protégeons-nous de ce qui nous blesse et prenons la responsabilité de nos émotions.

« Le bonheur est un choix conscient, qui se travaille. C’est un muscle à entrainer au quotidien pour qu’il se développe durablement. Le bonheur n’est ni un miracle, ni de la chance, il est dû à une décision consciente et à un choix délibéré de faire du bonheur un engagement de tous les jours. » Julie Arcoulin.

Choisissons d’être heureuses, et soyons heureuses pour les autres 😉

Pilules progestatives : l’ANSM appelle à la vigilance

Après Diane 35 et Androcur, de nouvelles pilules progestatives font l’objet d’une alerte de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), car elles augmenteraient le risque de méningiome, une tumeur du cerveau bénigne dans la plupart des cas.

Il s'agit du Lutéran (qui n'est plus commercialisé en France depuis septembre 2020), du Lutényl et de leurs génériques qui sont des progestatifs indiqués dans le traitement de troubles gynécologiques variés -fibromes, endométriose, douleurs mammaires etc- mais aussi utilisés comme contraceptifs.

L’ANSM a lancé un appel à contributions et invite toutes les femmes qui suivent ces traitements à faire part de leur expérience et leurs inquiétudes via un formulaire en ligne ouvert jusqu'au 30 septembre. Elles seront éventuellement appelées à venir témoigner lors d’une consultation publique sur ce sujet le 2 novembre 2020 dans les locaux de l’ANSM.

Concrètement, quels sont les risques pour les femmes qui sont sous Lutéran ou Lutényl et leurs génériques ?

Il est important de préciser que le méningiome est dans la plupart des cas une tumeur du cerveau bénigne, et le risque d'en développer un n’est pas systématique mais toutefois bien réel et il s'agit de faire en sorte de le limiter.

Le risque augmente proportionnellement avec le temps de traitement. Ainsi, une femme qui prend ces traitements plus de six mois a 3,3 fois plus de risque de développer cette maladie qu’une femme qui ne le prend pas. Et à partir de cinq ans, le risque est multiplié par 12,5 pour le Lutényl, et par 7 pour 3,5 ans sous Lutéran. A noter que plus la femme est âgée, plus il y a de probabilité que son méningiome nécessite une chirurgie intracrânienne. Elle est 3 fois plus élevée pour les femmes de 35 à 44 ans que pour celles de 25 à 34 ans.

Plus largement, l’ANSM poursuit une vigilance sur toutes les pilules progestatives, ainsi que des stérilets à base de progestatif. Affaire à suivre…

Quelles sont les recommandations ? 

Si vous prenez l’un de ces médicaments actuellement, pas de panique. Depuis juin, l'ANSM recommande aux patientes, si elles sont actuellement traitées par Lutényl, Lutéran et génériques de consulter leur médecin afin de réévaluer le rapport bénéfice-risque au vu de ces nouveaux éléments.

"Si vous êtes, ou avez été, traitée par acétate de nomégestrol (Lutényl et génériques) ou acétate de chlormadinone (Lutéran et génériques) et que vous avez des symptômes évocateurs d’un méningiome (maux de tête fréquents, troubles de vision, du langage ou de l’audition, vertiges, troubles de la mémoire…), consultez votre médecin qui vous prescrira une imagerie cérébrale", pécise l'autorité sanitaire.

Est-il possible de remplacer les pilules contraceptives hormonales par des solutions naturelles ?

« La chimie est-elle vraiment faite pour diriger le corps de la femme qui est lui-même géré par une symphonie hormonale aussi précise qu’une horloge ? », interroge le Pr Joyeux.

Fatigue chronique, anémie, diabète, cholestérol, allergies alimentaires, kystes aux ovaires, infections urinaires et vaginales, prise de poids, perte de libido... aucune pilule, quelle que soit sa génération, n’est exempte d’effets secondaires sans parler des risques de thrombo-embolie, de cancer du sein ou encore de cancer du col de l’utérus. C'est pour cette raison que de plus en plus de femmes se tournent vers des méthodes de contraception naturelles dénuées de toute hormone de synthèse.

Rarement proposé par les médecins et gynécologues, vous pouvez avoir recours à un stérilet (Dispositif Intra Utérin ou DIU) en cuivre (sans hormones), même en n'ayant jamais eu d'enfant (les anciennes croyances sont malheureusement tenaces!). C'est un dispositif fiable, néanmoins certaines femmes ne le supportent pas et ils peuvent notamment provoquer des règles plus douloureuses ou bien plus abondantes et plus longues.

Il existe un large choix de contraceptions alternatives et naturelles (spermicides à base d’huiles essentielles, retrait, Clear Blue, la méthode des deux jours, la méthode du calendrier (Ogino-Knaus), la méthode des jours fixes etc.). Celle qui est la plus fiable en matière de contraception est la méthode symptothermique qui consiste à observer le fluide cervical, la température et parfois en plus le col de l’utérus. En revanche, il est important de noter qu'une simple application de téléphone (du type Ovulation Mentor, sympto.org, iCycleBeads, LilyPro, Lady Cycle, Moonly...) ne suffit pas à garantir un suivi fiable. Il est indispensable de se former à cette méthode et vous pouvez vous faire accompagner pour cela par des spécialistes en fertilité holistique qui vous donneront toutes les clés pour être autonome.

Et pourquoi la contraception ne serait qu'une affaire de femmes? En matière de contraception masculine il existe bien sûr les préservatifs mais aussi, beaucoup moins connus, la contraception thermique (au moyen de patch ou de slips contraceptifs). En effet, la spermatogenèse ne peut avoir lieu qu'à une température inférieure de 3 à 4° par rapport à notre température corporelle (d'où l'importance de fuir toutes les sources de chaleur en période de pré-conception! Téléphone portable dans la poche, ordinateur portable sur les genoux, pantalons très serrés ou encore bains chauds sont à proscrire !) Quand la température des testicules s’élève et se maintient au-dessus de celle du corps de façon répétitive sur plusieurs jours, la spermatogenèse se met en veille et la production de spermatozoïdes s’arrête. Cette condition maintenue dans le temps entraîne la chute du nombre de spermatozoïdes de dizaines de millions vers zéro, après une période de 4 à 6 semaines (source Jemaya innovation).

Quelles sont les alternatives pour les femmes atteintes d’endométriose ?

La prescription de pilules progestatives ne fait pas partie des recommandations de la Haute Autorité de santé en cas d’endométriose. Ces traitements sont pourtant utilisés, alors qu'il n’existe pas d’essai clinique prouvant leur efficacité.

En parallèle d'une prise en charge médicale (nécessaire et indispensable), la naturopathie est un accompagnement complémentaire et naturel de choix pour améliorer la qualité de vie et mieux gérer les symptômes.

Endometrio-solutions-naturelles

Il n'existe à ce jour aucune solution miracle pour guérir de l’endométriose, tant au niveau médical que naturel. Mais vivre sereinement est possible. Je vous conseille à ce sujet le merveilleux programme de Peggy Favez du site En d0uceur : Vivre l'endométriose en douceur. Une approche complète en 12 modules qui vous permettra de mieux comprendre la maladie, le fonctionnement du corps, les principes de santé mais aussi d'explorer tous les aspects de votre histoire qui peuvent avoir un impact sur l'endométriose. Beaucoup d’informations mais également des vidéos de yoga doux, des méditations, une visualisation de guérison, des recettes et des conseils santé précieux.

Elle a également écrit un magnifique livre Endométriose, un chemin vers l'équilibre dans lequel elle raconte tout son parcours avec l'endométriose et propose des éléments de compréhension de la maladie tant au niveau physique qu'émotionnel.

Pour aller plus loin

episode-7-serendipity-podcast-endometriose-lutenyl

Il y a quelques semaines, Delphine m'a contactée sur Instagram pour m'alerter sur les dangers de ces pilules progestatives dont elle a malheureusement était victime. Elle a accepté de me raconter son histoire et vous pouvez la retrouver dans l'épisode 7 du podcast.

Opérée à deux reprises d’une endométriose de stade 4, Delphine a pris pendant des années une pilule progestative prescrite par des médecins qui cherchaient à faire taire les symptômes de sa maladie. Le corps médical l’avait prévenue très tôt qu’elle rencontrerait très probablement des difficultés à avoir des enfants. Et après 5 FIV, c’est finalement grâce à un don d’ovocyte à l’étranger que Delphine et son mari ont enfin pu rencontrer leur bébé miracle qui a aujourd’hui 5 ans. Malheureusement, on lui a diagnostiqué une tumeur cérébrale maligne rarissime et cancéreuse l’année dernière, très probablement causée par son traitement contre l’endométriose ainsi que les traitements hormonaux pour les FIV.

Quand on vit un parcours difficile et douloureux pour avoir un enfant, on est souvent prête à accepter beaucoup de choses et on fait aveuglément confiance aux médecins. Aujourd’hui Delphine souhaite alerter sur les risques des traitements progestatifs. Elle nous explique également comment, grâce à sa maladie, elle s’est tournée vers la médecine holistique et comment elle a réussi à n’avoir plus aucune douleur d’endométriose grâce à un changement radical d’hygiène de vie.